lundi 17 janvier 2022

Interieuransichten der kaiserlichen Jacht Miramar in April 1884 — Le yacht impérial Miramar : aménagement intérieur en avril 1884

[DE] Im April 1884 schifften sich Erzherzog Rudolf und seine Frau Stephanie von Belgien auf der kaiserlichen Jacht Miramar zu einer Reise (die sogenannte Orientreise des Kronprinzenspaar) nach Konstantinopel ein. Bei dieser Gelegenheit gab die Wiener Neue illustrirte Zeitung eine genaue Beschreibung der Inneneinrichtung der Jacht Miramar.

[FR] En avril 1884, l'archiduc Rodolphe et son épouse Stéphanie de Belgique embarquèrent sur le yacht impérial Miramar pour un voyage à destination de Constantinople. À cette occasion, le périodique viennois Neue illustrirte Zeitung donna une desxription précise de l'aménagement intérieur du yacht  Miramar.


Bureau du prince héritier

Salon de réception

Chambre à coucher

[DE] Xylographien, die nach Zeichnungen von P. Yeib anlässlich der Reise des Prinzenpaares in den Nahen Osten im Jahr 1884 angefertigt und im April 1884 in der Neuen illustrirten Zeitung veröffentlicht wurden.

Beschreibungstext

Ebenso wird es sicherlich für unsere Leser von Interesse sein, durch Vermittlung treuer Illustrationen einen Einblick zu gewinnen in die Innenräume des Schiffes, das unserem Kronprinzenpaare bei der jetzigen Orientreise seine guten Dienste leistet. Es ist dies die kaiserliche Yacht Miramar. Das Schlafzimmer, das Arbeitszimmer des Kronprinzen und der Empfangssalon präsentiren sich als mit gediegenem Geschmack elegant ausgestattete Räume, die an Comfort und Behaglichkeit bieten, so viel unter den gegebenen Verhältnissen überhaupt möglich und denkbar ist. Die Miramar ist ein gutes, erprobtes Schiff, das sowohl den Kaiser, wie auch den Kronprinzen schon bei früheren Anlassen getragen hat. Sie wurde im Jahre 1871 in London auf der Werfte von Samuda erbaut und ist in allen ihren Theilen mit Berücksichtigung der bis dahin neuesten Errungenschaften in der Schiffsbautechnik construirt.
Die Yacht ist aus Eisen erbaut und trägt auch einen eisernen Mantel. Bei dem Bau waren neben den Gesichtspunkten der Sicherheit auch die des möglichsten Comforts maßgebend; die Miramar sollte ein, soweit menschliche Berechnung reicht, unbedingt verläßliches und dabei doch bequemes und den Bedürfnissen seiner erlauchten Benützer entsprechendes Fahrzeug werden. Das ist es denn auch geworden, und als solches hat es sich redlich bewährt.
Einer eingehenden sachgemäßen Beschreibung des Schiffes entnehmen wir folgende Details:
Auf Deck befinden sich ein großer Salon und zwei Stiegenhiiuser. Vom Salondeck aus geht eine Platform nach vorne und verbindet sich mit der über der Maschinenluke zwischen den Radkasten errichteten. Die Platform dient als Promenade; sie gewährt einen freien Ueberblick über das ganze Schiff. Im Hauptdeck rückwärts befinden sich die Wohnlichkeiten der kaiserlichen Hoheiten und der Personen ihres Gefolges, im Zwischendeck die Cabinen für die Hofchargen und Bedienten. Vorne im Hauptdeck befinden sich die Räume für den Admiral, für den Schiffskommandanten und seinen Stab.
Die innere Einrichtung ist derart getroffen, daß die Wohnlichkeiten des Kronprinzen-Paares unmittelbar mit dem Speisesalon in Verbindung stehen. Derselbe ist vom Deck aus durch eine breite Prachttreppe zugänglich, reicht quer über die ganze Breite des Schiffes und gewährt 26 Personen bequemen Raum.
Das Deckhaus enthält in der Mitte den gemeinschaftlichen Salon für das Kronprinzen-Paar, im hintern Theile einen Salon für die nächste Umgebung des Kronprinzen, von wo aus wieder eine eigene Treppe zu den Cabinen derselben führt. 
Die Einrichtung selbst ist bei großer Einfachheit sehr geschmackvoll, wodurch sich diese Yacht vor anderen Schiffen vortheilhaft auszeichnet, welche gewöhnlich mit kostbaren Ausstattungen und Decorationen geradezu überladen sind.
Die Wohn- und die Schlafcabine, die Toilette- und Badecabine des Kronprinzen sind in Eichenholz getäfelt, die Einrichtungsstücke aus gleichem Holz, nur die Sitzmeubles sind mit braunem Leder tapeziert. Die elegante Einfachheit zeigt sich zu meist im Arbeitszimmer des Kronprinzen. Ein Schreibtisch, ein paar Fauteuils, ein Secretär und ein Sopha, das ist das ganze Ameublement des kronprinzlichen Arbeitscabinets auf dem Schiffe Miramar.
Die für die Kronprinzessin bestimmten Räumlichkeiten sind statt mit Eichenholz mit einer eigenen Gattung lichteren Ahornholzes getäfelt, die Sitzplätze mit lichtlila Seidenstoff tapeziert.
Die innere Einrichtung des Schiffes ist nach den Entwürfen des Schiffsbau-Inspectors Josef Ritter von Romako hergestellt worden.
Können auch diese Gemächer nicht mit den Prachtsälen der kaiserlichen Hofburg in Concurrenz treten, so überzeugt doch ein Blick auf die Bilder, daß man aus der Reise wohl geborgen ist, wenn man solche Raume zur Verfügung hat.

[FR] Xylographies réalisées d'après les dessins de P. Yeib à l'occasion du voyage du couple princier au Proche-Orient en 1884, publiées dans le Neue illustrirte Zeitung en avril 1884

Traduction du texte descriptif

De même, il sera certainement intéressant pour nos lecteurs d'avoir un aperçu, par l'intermédiaire de fidèles illustrations, de l'intérieur du navire qui rend de bons services à notre couple princier lors de leur actuel voyage en Orient. Il s'agit du yacht impérial Miramar. La chambre à coucher, le bureau du prince héritier et le salon de réception se présentent comme des pièces élégamment aménagées avec un goût sûr, offrant tout le confort et l'aisance possibles et imaginables dans les conditions données. Le Miramar est un bon navire qui a fait ses preuves et qui a déjà transporté l'empereur et le prince héritier lors de précédentes occasions. Il a été construit en 1871 à Londres sur le chantier naval de Samuda et toutes ses parties ont été construites en tenant compte des dernières avancées en matière de construction navale.
Le yacht est construit en fer et porte également une coque en fer. Lors de la construction, les aspects de sécurité et de confort ont été déterminants ; le Miramar devait être un bateau absolument fiable, aussi fiable que le calcul humain le permet, tout en étant confortable et répondant aux besoins de ses illustres utilisateurs. C'est ce qu'il est devenu, et il a fait ses preuves en tant que tel.
Une description détaillée du bateau nous donne les détails suivants :
Sur le pont, il y a un grand salon et deux chambres avec escalier. Une plate-forme part du pont-salon vers l'avant et se relie à celle construite au-dessus de l'écoutille des machines entre les passages de roues. La plate-forme sert de promenade ; elle offre une vue d'ensemble sur tout le bateau. Sur le pont principal, à l'arrière, se trouvent les logements des altesses impériales et des personnes de leur suite, et sur l'entrepont, les cabines pour les membres de la cour et les serviteurs. A l'avant du pont principal se trouvent les chambres de l'amiral, du commandant du navire et de son état-major.
L'aménagement intérieur est tel que les appartements du couple héritier communiquent directement avec la salle à manger. Celui-ci est accessible depuis le pont par un large et magnifique escalier, s'étend sur toute la largeur du navire et peut accueillir confortablement 26 personnes.
Le rouf contient au centre le salon commun pour le couple princier, et à l'arrière un salon pour l'entourage proche du prince héritier, d'où un escalier séparé mène aux cabines de ce dernier. 
L'aménagement lui-même est très simple et de très bon goût, ce qui distingue ce yacht d'autres navires qui sont généralement surchargés d'équipements et de décorations précieux.
La cabine d'habitation, la cabine de couchage, la cabine de toilette et la cabine de bain du prince héritier sont lambrissées en bois de chêne, les pièces d'ameublement sont du même bois, seuls les meubles de siège sont tapissés de cuir brun. L'élégante simplicité se manifeste le plus souvent dans le cabinet de travail du prince héritier. Un bureau, quelques fauteuils, un secrétaire et un sofa, voilà tout l'ameublement du cabinet de travail du prince héritier sur le navire Miramar.
Les locaux destinés à la princesse héritière sont lambrissés d'une espèce particulière de bois d'érable plus clair au lieu de bois de chêne, et les sièges sont tapissés d'un tissu de soie violet clair.
L'aménagement intérieur du navire a été réalisé d'après les plans de l'inspecteur des constructions navales Josef Ritter von Romako.
Même si ces chambres ne rivalisent pas avec les magnifiques salles de la Hofburg impériale, il suffit de jeter un coup d'œil sur les dessins pour se convaincre que l'on est bien en sécurité pour le  voyage quand on a de tels espaces à sa disposition.

Quelle Xylographien und Text / Source texte et image : Neue illustrirte Zeitung, 20. 04.1884

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Rodolphe. Les textes de Mayerling

Les diverses versions du drame de Mayerling sont présentées dans le recueil  Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).

Texte de présentation (quatrième de couverture):

   Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.
   Comment s'est constituée la légende de Mayerling? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.

Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :

1889 Les articles du Figaro
1899 Princesse Odescalchi
1900 Arthur Savaète
1902 Adolphe Aderer
1905 Henri de Weindel
1910 Jean de Bonnefon
1916 Augustin Marguillier
1917 Henry Ferrare
1921 Princesse Louise de Belgique
1922 Dr Augustin Cabanès
1930 Gabriel Bernard
1932 Princesse Nora Fugger

Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.

Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook.

Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, AmazonHugendubel, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8).

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