samedi 30 septembre 2023

Klais Römerweg / La chaussée romaine à Klais en Bavière, un vestige de la Via Raetia


[DE] Der Römerweg, die von Trient in Italien über den Brenner und Mittenwald nach Augsburg führte, wurde unter den Kaisern Septimius Severus und Caracalla zwischen 195 und 215 n. Chr. vollständig ausgebaut, wahrscheinlich nach dem Verlauf alter keltischer Wege. In der Nähe von Klais sind nur noch einige Dutzend Meter erhalten. Hier hat sie die charakteristische Breite von 107 cm der römischen Karren. Diese Straße wurde bereits von den Kelten benutzt, die ab dem 5. Jahrhundert v. Chr. mit den Etruskern Handel trieben. Ab 15 v. Chr. benutzten auch römische Soldaten die Straße und begannen mit dem Ausbau, aber erst am Ende des zweiten Jahrhunderts wurde sie zur Via Raetia.

Via Raetia ist die neuzeitliche Bezeichnung für einen der wenigen Römerstraßenzüge, die den süddeutschen Raum, damals die Provinz Raetia, mit Norditalien verbanden. Die Benennung folgt einer spätantiken Erwähnung in einem Werk des griechischen Geschichtsschreibers Zosimos um etwa 500 n. Chr. unter diesem Namen. Sie führte durch das Etschtal bis Bozen, von dort zum Brennerpass und weiter über das heutige Innsbruck, den Seefelder Sattel, Mittenwald, Klais und Partenkirchen nach Augsburg und löste ab 200 n. Chr. die Via Claudia Augusta als wichtigste Straßenverbindung über die Ostalpen ab.


[FR] La chaussée romaine qui reliait Trente en Italie à Augsburg via le Brenner et Mittenwald a été complètement aménagée sous les règnes des empereurs Septime Sévère et Caracalla entre 195 et 215 de notre ère, sans doute en suivant le tracé d' anciens chemins celtes. Il n' en subsiste que quelques dizaines de mètres près de Klais. Elle a ici la largeur caractéristique de 107 cm des chariots romains. Cette route était déjà empruntée par les Celtes qui commerçaient avec les Etrusques dès le Ve siècle avant notre ère. A Partir de 15 AVJC les soldats romains l'empruntèrent à leur tour et commencèrent les premiers aménagements, mais ce n'est qu'à la fin du deuxième siècle qu'elle devint la Via Raetia.

La Via Raetia  est le nom moderne de l'une des rares voies romaines qui reliait le sud de l'Allemagne, alors province de Raetia (la Rhétie), au nord de l'Italie. Cette appellation fait suite à une mention de l'Antiquité tardive dans un ouvrage de l'historien grec Zosimos qui la mentionne sous ce nom vers 500 après J.-C. Elle traversait la vallée de l'Adige jusqu'à Bolzano, puis le col du Brenner et continuait vers Augsbourg en passant par l'actuelle Innsbruck, le col de Seefeld, Mittenwald, Klais et Partenkirchen. A partir de 200 après J.-C., elle remplaça la Via Claudia Augusta comme principale liaison routière à travers les Alpes orientales.

Lüftlmalerei in Klais >>> 6 Bilder / Peintures murales à Klais >>> 6 photos

 






Bilder Luc-Henri Roger

vendredi 29 septembre 2023

Das Denkmal für König Ludwig II. von Bayern auf der Corneliusbrücke in München (1910)


Zeitungsausschnitt
(unbekannte Zeitung)

[DE] Zum Bau eines Denkmals für König Ludwig II. gründeten Münchner Bürger im Jahr 1899 einen Verein, dessen Schirmherrschaft Prinzregent Luitpold übernahm. Als die Zahl der Mitglieder und Spenden stieg, einigten sich der Verein und der Magistrat über den Standort auf der Corneliusbrücke, die damals der einzige Isarübergang ohne Skulpturenschmuck war. Zunächst schuf der Architekt Michael Dosch einen Entwurf für die rund 11 Meter hohe Steinnische, den der Stadtbaurat Hans Grässel überarbeitete. Dann stellte der Erzgießer Ferdinand von Miller die etwa 3,20 Meter hohe Bronzefigur her. Am 19. Juni 1910 enthüllte Prinzregent Luitpold schließlich das vollendete Denkmal.

Im Jahr 1942 wurde die Bronzefigur von den Nationalsozialisten entfernt und für Kriegszwecke bis auf den Kopf eingeschmolzen. Der Kopf wurde 1963 im Nationaltheater aufgestellt, die Steinnische auf der Corneliusbrücke 1969 jedoch abgebaut und im Steinlager der Stadt deponiert. 2013 wurden dort rund 470 Einzelteile der Steinnische wiederentdeckt,[1] die einem Anteil von etwa 97 Prozent des Gesamtdenkmals entsprechen. Ein Jahr später entstand eine Bürgerinitiative für den Wiederaufbau des Denkmals, der im Juli 2018 vom Stadtrat in vereinfachter Form als „romantische Ruine“ beschlossen wurde.

[FR] En 1899, des citoyens munichois fondèrent une association pour la construction d'un monument au roi Louis II, sous le patronage du prince régent Luitpold. Comme le nombre de membres et de dons augmentait, l'association et la municipalité se mirent d'accord sur l'emplacement sur le pont Cornelius, qui était à l'époque le seul passage sur l'Isar à ne pas être orné de sculptures. L'architecte Michael Dosch a tout d'abord créé un projet pour la niche en pierre d'environ 11 mètres de haut, qui a été retravaillé par l'architecte municipal Hans Grässel. Le fondeur Ferdinand von Miller réalisa ensuite la statue en bronze d'environ 3,20 mètres de haut. Le 19 juin 1910, le prince régent Luitpold dévoila enfin le monument achevé.

En 1942, la statue de bronze fut retirée par les nationaux-socialistes et fondue à l'exception de la tête à des fins de guerre. La tête a été installée en 1963 au Théâtre national, mais la niche en pierre sur le pont Cornelius a été démontée en 1969 et entreposée au dépôt de pierres de la ville. En 2013, environ 470 pièces détachées de la niche en pierre y ont été redécouvertes, ce qui correspond à une proportion d'environ 97 pour cent de l'ensemble du monument. Un an plus tard, une initiative citoyenne a vu le jour pour la reconstruction du monument, qui a été décidée en juillet 2018 par le conseil municipal sous une forme simplifiée de "ruine romantique".

Quelle / Source : Wikipedia "Corneliusbrücke" (de)

 

jeudi 28 septembre 2023

Reprise d'Idomeneo en ouverture de la saison d'opéra munichoise

Hanna-Elisabeth Müller en Elettra 

Pour son ouverture de saison, la Bayerische Staatsoper a remis à l'affiche l'Idomeneo de Mozart dans la mise en scène d'Antú Romero Nunes, un travail magistral qui avait rencontré un énorme succès lors de sa création il y a deux ans au Prinzregententheater.

On retrouve avec plaisir les décors de la sculptrice Phyllida Barlow qui contribuent largement à la magie de la soirée, même si leur déplacement de la salle wagnérienne du Théâtre du Prince-Régent, pour laquelle ils ont été créés, à la scène du Théâtre national n'est pas des plus heureuses. Au Prinzregententheater, la plupart des spectateurs sont placés en position surélevée par rapport à la scène, ce qui n'est pas le cas des spectateurs du parterre du Théâtre national. Les sculptures de Barlow avaient travaillé la verticalité, et le changement de perspective entre les deux salles en accroît l'impression. Mais la vision du monde qu'elles véhiculent reste entière : les sculptures monumentales de Dame Barlow, faites de matériaux bruts du quotidien, évoquent à la fois la destruction et l'utopie d'un nouveau départ,  un monde en transformation, ce qui correspond bien au message d'Idomeneo. Phyllida Barlow, qui a grandi sur la côte nord britannique, a été inspirée par des objets qui reflètent la lutte des habitants de la côte avec la mer : des brise-lames, destinés à repousser la violence des vagues, et des belvédères, qui offrent en quelque sorte un aperçu de l'avenir, mais aussi des blocs rocheux, dont la masse conjugue la permanence de millions d'années avec l'imminence de catastrophes. Des créations volumineuses, gigantesques. Elle installe sur scène des énormes troncs d'arbre taillés en échelles inspirés des postes de guet qui existent encore aujourd'hui dans certains endroits de Grande-Bretagne et qui servaient à surveiller les bateaux en détresse, les contrebandiers et les pirates. Leur forme spécifique représente pour l'artiste " la capacité de regarder au loin, mais aussi la possibilité de voir quelque chose qui vient du futur." Cette idée de temporalité est répétée dans l'image du rocher qui, pour Barlow, symbolise la longévité et représente le temps ancien qui s'élève du passé vers le présent. Et de fait l'énorme rocher réalisé par la créatrice anglaise se mettra à flotter dans les airs pour venir se reposer sur un ensemble de pilotis. Le spectacle reste extraordinaire : tout le volume de la scène est occupé par de vastes structures mobiles, déplacées au gré des scènes latéralement ou en hauteur avec des systèmes de filins et de poulies, à l'instar de certains des chanteurs dont les déplacements dans les cintres sont assurés et sécurisés ex machina. Une remarquable réussite sur le plan visuel, et plus profondément, sur le plan archétypal et symbolique, qui colle parfaitement au concept de la mise en scène.

Pour le metteur en scène Antú Romero Nunes (portugais et chilien mais né en Allemagne), l'opéra traite avant tout d'un conflit de générations : un pouvoir ancien, celui d'Idoménée, se voit remplacé par la jeunesse, un conflit guerrier se termine et une coexistence harmonieuse se met en place. Barlow et Romero Nunes ont déplacé l'action de la Grèce antique dans une sphère intemporelle dans laquelle se superposent les plans religieux et émotionnel : le monde des dieux, dont les messages nous paraissent aujourd'hui tellement incompréhensibles qu'on n'y prête plus croyance, et celui, finalement plus puissant, des émotions amoureuses ; la lutte pour concrétiser l'amour finit par vaincre les dictats de la divinité. Mais ce déplacement de l'action n'exclut en rien les références aux anciennes mythologies, ainsi du remarquable traitement du personnage d'Électre (Elettra) dont on sent bien qu'il est aux prises avec des forces ataviques qui le dépassent : Électre est à la fois la victime de son atavisme, de la malédiction des Atrides et la représentante du monde ancien, celui où prédominaient les conflits et la violence. 

Les ballets très colorés de Dustin Klein ont reçu une place de choix dans la  mise en scène. Les danseurs illustrent à merveille le pathétique des situations. Le chorégraphe a aussi imaginé de concert avec le metteur en scène les mouvements très réussis du choeur et des figurants notamment lorsqu'on voit le peuple se mouvant comme une vague ondoyante alors qu'il tente de résister en groupe aux éléments déchaînés par Neptune. Le ballet final rappelle aussi que l'opéra de Mozart était à l'origine une commande de l'Électeur de Bavière pour les festivités du carnaval. Les costumes de Victoria Behr, dont toute une série de salopettes dans une belle gamme de tons acidulés, s'harmonisent parfaitement avec les couleurs des sculptures de Dame Barlow. On perçoit bien que toute la production résulte d'un travail d'équipe très concerté, les créativités individuelles ont visiblement été mises au service d'un objectif commun dont le résultat est magique. Les divers langages de la scénographie, de la chorégraphie, des costumes, des éclairages (ceux de Michale Bauer), du chant et de la musique convergent pour se confondre en une mystérieuse et profonde unité. 

La direction d'orchestre a été confiée à Christopher Moulds, également présent à Munich pour la reprise de Didon et Énée. La fosse a été surélevée, ce qui permet à beaucoup de spectateurs de s'intéresser à la gestuelle très contrôlée et serrée du chef qui nous a paru travailler fort en puissance sans parvenir à rendre la force de l'oeuvre. Les moments plus intimes des groupes musicaux sur scène alternent ou dialoguent avec le grand orchestre de la fosse. De la distribution de 2021 on retrouve avec plaisir l'Elettra de la soprano allemande Hanna-Elisabeth Müller, qui avait alors fait une prise de rôle acclamée, et qui nous a semblé s'être encore surpassée, notamment dans son interprétation tant vocale que scénique de la scène hallucinée de la folie d'un personnage à l'âme brisée qui sombre dans des noirceurs infernales que la chanteuse interprète avec des fulgurances vocales et furore .

Emily Sierra (Idamante) et Emily Pogorelc (Ilia)

Ce sont les deux prises de rôle de la mezzo-soprano Emily Sierra dans le rôle d'Idamante et de la soprano américaine Emily Pogorelc en Ilia qui retiennent l'attention des habitués de la scène munichoise, ainsi que l'interprétation du rôle d'Idomeneo de Pavol Breslik dont certains se souviennent peut-être de son Idamante de 2008 au Théâtre Cuvilliés. Son Idomeneo sans bravoure et fort terne manque singulièrement de relief et de puissance vocale. La mezzo-soprano Emily Sierra chante son premier rôle majeur en tant que membre de la troupe munichoise, après avoir suivi la formation de l'Opera Studio. Une prise de rôle soutenue par une bonne technique, un timbre séduisant et un lyrisme nuancé dans l'expression des variations émotionnelles. Emily Pogorelc apporte au rôle d'Ilia les beautés de son soprano lumineux. 

Pavol Breslic (Idomeneo) et Jonas Hacker (Arbace)

Parmi les personnages secondaires, l'Arbace de Jonas Hacker au ténor vibrant, puissant et percutant remporte tous les suffrages, il recevra deux salves d'applaudissements au cours de la soirée. 

Cette reprise d'Idomeneo à la distribution plutôt pâle souffre de la comparaison avec les Idomeneo récents d'Aix-en-Provence et de Berlin et avec le souvenir du Festival munichois de 2021. 

Distribution du 27 septembre

Direction musicale Christopher Moulds
Mise en scène Antú Romero Nunes
Chorégraphie Dustin Klein
Scène Phyllida Barlow
Costumes Victoria Behr
Lumières Michael Bauer
Chœur Christoph Heil

Idoménée Pavol Breslik
Idamante Emily Sierra
Ilia Emily Pogorelc
Elettra Hanna-Elisabeth Müller
Arbace Jonas Hacker
Prêtre  Poséidon Liam Bonthrone
La Voix (Oracle) Alexander Köpeczi

Orchestre national de Bavière
Chœur de l'Opéra d'État de Bavière

Crédit photographique © Wilfried Hösl

Lüftlmalerei in Garmisch - Ein Wandbild von König Ludwig II. - 4 Fotos





Fotos © Luc-Henri Roger

mardi 26 septembre 2023

Memmingen — Strigelmuseum / Le Musée Strigel dans l'hôpital des Antoniens — 17 photos / 17 Bilder

Le musée Strigel de Memmingen est consacré à l'art de la peinture et de la sculpture de la famille d'artistes Strigel de Memmingen. Pendant près de 100 ans, de 1430 à 1528, année de la mort de Bernhard Strigel, portraitiste à la cour de l'empereur Maximilien Ier, l'art du gothique tardif s'est épanoui à Memmingen et son l'impact a largement dépassé le cadre de la ville impériale libre de l'époque.

Le musée présente  des œuvres importantes de cette lignée d'artistes. Il est installé dans des locaux de la Maison des Antoniens de Memmingen, un hôpital antonien du 15ème siècle.  

Outre les œuvres du plus célèbre représentant des Strigel, Bernhard Strigel (1460-1528), des tableaux et des sculptures d'autres membres de la famille et de leur entourage seront également exposés. On pourra admirer le fameux retable de l'Épiphanie de Bernhard Strigel (sculpture d'Ivo Strigel et peinture de Bernhard Strigel vers 1500).

Martyre de Sainte Ursule par Bernhardt Strigel

Vierge Marie par Bernhardt Strigel






Saint Sébastien , détail du tableau de Sainte Anne trinitaire de B. Strigel

Deux panneaux et prédelle  du retable de l'Épiphanie



Sainte Marguerite et son dragon



Hôpital des Antoniens

Photos par Luc-Henri Roger

Memmingen — Tierskulpturen / Sculptures animalières — 8 Bilder / 8 photos

 









Bilder © Luc-Henri Roger

 

Météo littéraire. Le temps des saints grêleurs, geleurs et gâteurs de bourgeons : les Cavaliers du froid.

Saint Marc (Άγιος Μάρκος) Dans le Tiers Livre de Pantagruel , Rabelais évoquait le personnage de Tinteville, évêque d’Auxerre : " Le no...