Rodolphe. Les textes de Mayerling
vendredi 29 avril 2022
Nu artistique de Mary Vetsera au Musée du meuble de Vienne — Künstlerischer Akt von Mary Vetsera im Wiener Möbelmuseum
Lokwelt Freilassing — Freilassing et son musée du rail — 32 Bilder / 32 photos
Lokwelt, le musée du rail à Freilassing, le monde des locomotives
La rotonde, construite en 1902 et située au milieu de la zone d'exploitation ferroviaire, expose des locomotives historiques, principalement prêtées par le Deutsches Museum. La plaque tournante, encore fonctionnelle, est un spectacle impressionnant. Le "Petit monde des locomotives" est spécialement conçu pour les enfants et permet de découvrir les chemins de fer et la technologie avec tous les sens.
Freilassing était autrefois un important axe ferroviaire comptant plus de 1000 employés. Aujourd'hui, grâce à la participation de l'administration de la ville et du Deutsches Museum de Munich, le musée du chemin de fer de Freilassing a réussi à sauver des locomotives et des wagons intéressants, ainsi que de nombreux objets historiques relatifs à la technologie ferroviaire allemande.
Les locomotives à vapeur à roue dentée, ainsi que d'autres moteurs de train fonctionnant à l'électricité ou au diesel, ont été restaurées avec amour et exposées pour le plaisir des amateurs de trains et des profanes. Parmi les principales attractions de l'exposition figure un hangar à locomotives circulaire vieux de 100 ans, avec une table tournante en état de marche. Le Musée du chemin de fer de Freilassing offre toujours aux enfants et aux adultes l'occasion de découvrir et de s'amuser.
Don Pasquale à l'Opéra de Vienne : Ruth Iniesta et Cyrille Dubois en tourtereaux malicieux
La metteuse en scène Irina Brook considère Don Pasquale comme un opéra féministe, sans pour autant chercher à maltraiter Don Pasquale, un barbon qui avoue modestement ses 70 ans et qui a sans doute la coquetterie de se rajeunir. Pas de sarcasme, mais une bonhomie amusée et de l'humanité dans la présentation de cet homme âgé qui rêve d'une compagne bien plus jeune que lui. Don Pasquale, un peu radin, est propriétaire d'un night club qui a des allures de grand café viennois, et dont il n'a pas modifié la décoration ni l'aménagement intérieurs depuis plus de quarante ans. Et cela se voit ! La scénographe Noëlle Ginefri-Corbel a mis la laideur du décor au service de la production, en accord avec Irina Brook, qui ne considère pas qu'un décor doive constituer un objet en soi. Une fois prétendument mariée à Don Pasquale, la malicieuse Norina prend les choses en main et fait rénover le grand café de son mari à grands frais, avec un résultat très tape-à-l'oeil. Norina aime la couleur rose dans toutes ses nuances et le malheureux Don Pasquale est aussi choqué du mauvais goût de sa nouvelle épouse que le public, consterné au vu de cette bonbonnière. Le dernier acte, qui se déroule au jardin, pousse le mauvais goût ostentatoire à son sommet, avec ses petits palmiers illuminés parsemés de flamants roses. Ainsi Irina Brook a-t-elle donné une touche contemporaine à cet opéra qui avait été monté pour la première fois au Théâtre italien de Paris en 1843.
Ruth Inestia (Norina) et Ambrogio Maestri (Don Pasquale) |
Irina Brook libère la boîte de Pandore de l'humour qu'elle déverse à gros traits de bouffonnerie. C'est particulièrement le cas pour Don Pasquale : Ambrogio Maestri, un baryton connu pour son Falstaff, utilise les rondeurs imposantes de sa circonférence pour amuser le public et va jusqu'à dénuder son large poitrail aux fins du spectacle. Ses habits, ses changements de costumes et le toupet grotesque qui couvre sa calvitie font partie des procédés connus de l'humour, dont la mise en scène fait grand usage. Le chanteur fait preuve d'une agilité vocale peu commune lorsque, de concert avec Sergey Kaydalov, le second baryton du spectacle qui interprète le rôle du docteur Malatesta, il se lance dans un sillabato diabolique qui fait la joie du public.
La direction d'Evelino Pidò privilégie la ligne mélodique, mais sans éclat, de manière un peu éteinte. Evelino Pidò conduit l'orchestre avec grand sérieux, sans relâcher la bride, et, dans la fosse, l'émotion n'est pas au rendez-vous. C'est le malicieux couple de jeunes premiers qui nous offre les meilleurs moments de la soirée. Le ténor français Cyrille Dubois prête son corps svelte, sa démarche souple et une élégance naturelle au jeune Ernesto, le neveu déshérité de Don Pasquale, qu'il interprète avec de belles lignes de chant, une grande clarté lyrique et de la noblesse dans les aigus. La soprano espagnole Ruth Iniesta, dotée d'une solide technique, joue avec un jeu de scène très réussi les fausses dominatrices, avec des notes de pointe d'une richesse précieuse et un colorature fluide et de bonne tenue. Spécialisée dans le répertoire italien et la zarzuela, son parcours prochain la conduira à Madrid où elle interprétera Gilda. De leur relation coquine et enjouée, plusieurs points d'orgue retiennent particulièrement l'attention, ainsi lorsqu'Ernesto pousse la chansonnette à l'attention de sa bien-aimée sous la forme d'un coq en costume blanc, assisté de deux guitaristes mexicains, ou dans le fameux duo d'amour final où les voix s'entrecroisent si joliment. Une soirée d'opéra légère et somme toute bien agréable.
Crédit photographique © Wiener Staatsoper / Michael Pöhn
Article précédent : Entretien avec le ténor Cyrille Dubois (Cliquer sur le lien)
jeudi 28 avril 2022
Calixto Bieito met en scène le nouveau Tristan de l'Opéra de Vienne
Compte-rendu de la représentation du 27 avril 2022
Vienne est la ville au sein de laquelle Sigmund Freud a repensé les processus psychiques et porté à la connaissance du monde ses découvertes sur la sexualité infantile et l'inconscient. Vienne est aussi la ville dans laquelle Wagner tenta sans succès de créer Tristan et Isolde en 1862/1863. Matteo Salvi, qui dirigeait alors l'opéra de la cour, renonça à l'entreprise après 77 répétitions au cours desquelles le ténor pressentit pour le rôle de Tristan perdit la voix. Vienne est ces jours derniers la ville où les invités de la répétition générale de la nouvelle production de cet opéra ont cru bon de huer, au détriment des règles, la mise en scène de Calixto Bieito, au point que Bogdan Roščić, le directeur du Wiener Staatsoper, dut intervenir pour leur rappeler qu'au cours d'une répétition générale les chanteurs et les musiciens de l'orchestre ont à se concentrer sur leur ouvrage et qu'il n'est pas opportun de les déranger. Lors de la première, une partie du public cria à l'iconoclaste. Depuis, les esprits se sont calmés et la production ne reçoit plus que des acclamations, alimentées par la performance exceptionnelle d'Andreas Schager.
La Sylphide dans la version de Pierre Lacotte au Ballet d'État de Bavière — Quatrième partie
Maria Taglioni (1804-84) in La Sylphide, Souvenir d'Adieu (6 lithographies d'Alfred-Édouard Chalon, 1845) Nous poursuivons notre e...
-
Unsinniger Donnerstag 2024 in Mittenwald / Jeudi-Gras à Mittenwald en Bavière — 65 Fotos / 65 photosBilder © Luc-Henri Roger Unsinniger Donnerstag in Mittenwald. Donnerstag, den 08. Februar 2024. Die traditionellen Faschingsveranstaltungen ...
-
Bilder © Luc-Henri Roger