mardi 11 janvier 2022

Bad Kissingen — Maximilian-II.-Denkmal / Le monument au roi Maximilien II de Bavière

 



aus der Illustrirte Zeitung, 21. August 1869


[DE] Das von Bildhauer Michael Arnold geschaffene Denkmal  wurde 1869 errichtet und befindet sich heute vor dem Casino des Bad Kissinger Luitpoldsbad im Luitpoldpark. Das Denkmal besteht aus Marmor und steht auf einem Kalksteinsockel.

Text aus der Illustrirte Zeitung 

" Das Denkmal Maximilian's II. von Baiern in Kissingen.

„Ich will Frieden haben mit meinem Volke“– dies schöne Königswort ist für alle Zeiten untrennbar mit dem Gedächtniß Max II. verbunden. Es wurde denn auch wol niemals ein Volk von tieferer, aufrichtigerer Trauer beim Ableben seines Monarchen als das bairische am 10. März 1864. Diese trauernde Liebe ließ sich aber nicht an sich selbst genügen, sondern sie suchte sich im katholischen Geiste des Volks werkthätig und sichtbar zu äußern. So entstanden die zahlreichen Monumente für König Max, die theilweise ausgestellt und enthüllt, zum Theil noch in der Schöpfung begriffen sind. Mag man darüber denken, wie man will, die Thatsache steht fest, daß diese Denkmale ebenso viel Opferaltäre warmer, unverfälschter Volksliebe sind. Unter den bairischen Städten hatte kaum eine so viel Grund für ihre Liebe für Maximilian als die Badestadt Kissingen, welche unter seiner Regierung und durch seine Fürsorge zur jetzigen Größe und Berühmtheit gelangte. So tauchte denn auch hier alsbald der Wunsch auf, das Bild des verehrten Monarchen in würdiger künstlerischer Form zu besitzen. Obgleich das Städtchen nur etwa 2000 Seelen zählt, darunter nicht allzu viel Wohlhabende, so flossen doch bald die Gaben sehr reichlich, sodaß die Ausführung gesichert war. Einem Bürger der Stadt, dem Bildhauer M. Arnold, der schon viele gediegene Arbeiten geliefert hatte, ward der ehrenvolle Auftrag, die Kolossalstatue in weißem Marmor von Schlanders auszuführen. Der Künstler entledigte sich dieses Auftrags auf das beste und zu wohlverdienter Zufriedenheit. Bereits im Sommer 1866 sollte die Ausstellung erfolgen, der Kriegslärm jedoch und die schwere Einbuße, die der Badeort erlitt, ließen es unrathsam erscheinen. Als die Stadt aber gar selbst zum Schauplatz eines heißen Kampfes geworden war und unter allen Furien des Kriegs litt, da trat der Gedanke der Ausführung des Monuments in unberechenbare Ferne zurück, und stand das schöne Werk in des Meisters Werkstatt, von ihm treu behütet in ungebeugter Hoffnung, daß es doch noch zur Ausstellung kommen werde. Hatte es doch schon einmal die drohende Gefahr der Zerstörung glücklich überstanden. Auf und um den Kirchhof, an welchen Haus und Atelier Arnold's stoßen, tobte am 10. Juli 1866 der Kampf heiß und erbittert. Die Preußen erstürmten die Gebäude, setzten sich darin fest und eröffneten ein mörderisches Feuer, welches von den Baiern mit gleicher Heftigkeit erwidert wurde. Granaten und Kugeln jeden Kalibers schlugen ein. „Jungens, hier ſind Bildhauerarbeiten; schonet, soviel ihr könnt!“ rief ein preußischer Offizier seinen Leuten zu, und es geschah nach Möglichkeit. Als der Kampf ausgetobt hatte, begrüßte der Künstler sein Hauptwerk, das er gefürchtet hatte in Trümmern zu finden, vollkommen unversehrt. So sollte des Künstlers Zuversicht doch noch belohnt werden. Die letzten Hindernisse wurden glücklich überwunden, und am nächsten 25. August, dem Geburts- und Namensfeſte Ludwigs II. (auch für Ludwig I. vereinigten sich diese Feste auf den gleichen Tag), wird nun das Denkmal enthüllt werden. Der Statue, welche auf dem schönsten Punkte des Curgartens errichtet wird, muß das von demselben Künſtler ge- schaffene Quellendenkmal (siehe Illustr. Zeitung 1857, Nr. 751) weichen und wird nun näher den Quellen aufgestellt. Den Hintergrund bildet ein schönes Bosquet von Platanen und Fichten, von welchem sich das Marmorbild prächtig abheben wird. Das gewählte Costüm ist das des Großmeiſters des Hubertus-Ordens, umwallt vom königlichen Hermelinmantel. Da unſere Abbildung das Werk getreu wiedergibt, so können wir in der Hauptsache getrost das Urtheil darüber dem Beschauer anheimstellen. Erwähnen wollen wir nur noch, daß die Porträtähnlichkeit meisterlich gewahrt ist. In der ganzen Auffassung sowol wie in der ungemein fleißigen Ausführung des reichen Details spricht sich nicht nur die hohe künstlerische Befähigung Arnold's aus, sondern auch die individuelle Liebe, die er gerade für dieses seiner Werke trug. Denn gehörte der Künstler schon allein durch ſeine Eigenschaft als Baier zu den Verehrern des Monarchen, so führten noch besondere Liebe und Dankbarkeit hier seinen Meißel, da er vor allem der königlichen Munificenz seine künstlerische Ausbildung zu verdanken hatte."

[FR] Le monument créé par le sculpteur Michael Arnold a été érigé en 1869 et se trouve aujourd'hui devant le casino du bain Luitpold dans le parc Luitpold. Le monument est en marbre et repose sur un socle en calcaire.

Texte extrait de l'Illustrirte Zeitung du 21 août 1869

"Le monument de Maximilien II de Bavière à Kissingen.

"Je veux être en paix avec mon peuple" - cette belle parole royale est à jamais indissociable du souvenir de Max II. Aussi, jamais un peuple ne fut plus profondément et plus sincèrement endeuillé par la disparition de son monarque que le peuple bavarois le 10 mars 1864. Cet amour endeuillé ne se suffisait cependant pas à lui-même, mais cherchait à s'exprimer de manière active et visible dans l'esprit catholique du peuple. C'est ainsi que sont nés les nombreux monuments au roi Max, en partie déjà dévoilés, en partie encore en cours de création. Que l'on en pense ce que l'on veut, le fait est que ces monuments sont autant d'autels sacrificiels dus à un amour populaire chaleureux et authentique. Parmi les villes bavaroises, aucune n'avait autant de raisons d'aimer Maximilien que la ville balnéaire de Kissingen, qui, sous son gouvernement et grâce à ses soins, est parvenue à sa grandeur et à sa célébrité actuelles. C'est ainsi que le désir de posséder l'image du vénéré monarque sous une forme artistique digne de ce nom s'est rapidement fait sentir. Bien que la petite ville ne compte qu'environ 2000 âmes, parmi lesquelles peu de gens sont aisés, les dons affluèrent rapidement et l'exécution du projet fut assurée. Un citoyen de la ville, le sculpteur M. Arnold, qui avait déjà fourni de nombreuses oeuvres de qualité, reçut l'honorable mission d'exécuter la statue colossale en marbre blanc de Schlanders. L'artiste s'acquitta de cette tâche de la meilleure façon possible et avec une satisfaction bien méritée. L'exposition de la statue aurait dû avoir lieu dès l'été 1866, mais le bruit de la guerre et les lourdes pertes subies par la station balnéaire rendaient la chose peu opportune. Mais lorsque la ville devint elle-même le théâtre d'une chaude bataille et souffrit de toutes les fureurs de la guerre, l'idée d'inaugurer  le monument s'éloigna de façon imprévisible, et la belle œuvre resta dans l'atelier du maître, fidèlement gardée par lui dans l'espoir inflexible qu'elle serait quand même exposée. Elle avait déjà survécu avec bonheur au danger de destruction qui la menaçait. La bataille avait fait rage le 10 août 1866 sur et autour du parvis de l'église, où se trouvent la maison et l'atelier d'Arnold. Les Prussiens prirent d'assaut les bâtiments, s'y installèrent et ouvrirent un feu meurtrier, auquel les Bavarois répondirent avec la même violence. Des grenades et des balles de tous calibres s'abattirent. "Garçons, ici se trouvent des oeuvres sculptées ; ménagez-les autant que vous pouvez !" cria un officier prussien à ses hommes, et il en fut ainsi dans la mesure du possible. Lorsque la bataille s'est terminée, l'artiste a retrouvé son œuvre principale, qu'il avait craint de retrouver en ruines, parfaitement intacte. La prudence de l'artiste allait donc être récompensée. Les derniers obstacles furent heureusement surmontés et le monument sera dévoilé le 25 août prochain, jour de la naissance et de la fête du nom de Louis II (et du roi Louis Ier aussi, leurs fêtes se célébrant  à la même date). La statue, qui sera érigée sur le plus beau point du Kurgarten, doit remplacer le monument des sources créé par le même artiste (voir Illustr. Zeitung 1857, n° 751) qui sera désormais placé plus près des sources. L'arrière-plan sera formé par un beau bosquet de platanes et d'épicéas, sur lequel se détachera magnifiquement la statue de marbre. Le costume choisi est celui du Grand-Maître de l'Ordre de Saint Hubert, entouré du manteau d'hermine royale. Comme notre illustration reproduit fidèlement l'œuvre, nous pouvons en toute confiance laisser au spectateur le soin d'en juger pour l'essentiel. Nous voulons seulement mentionner que la ressemblance avec le modèle est magistralement respectée. Dans l'ensemble de la conception et dans l'exécution extrêmement minutieuse des riches détails, ce n'est pas seulement la haute compétence artistique d'Arnold qui s'exprime, mais aussi l'amour individuel qu'il portait précisément à cette œuvre. Car si l'artiste faisait déjà partie des admirateurs du monarque par sa seule qualité de Bavarois, c'est encore un amour et une reconnaissance particuliers qui guidaient ici son ciseau, puisqu'il devait avant tout sa formation artistique à la munificence royale".

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