mercredi 9 mars 2022

Les vitraux de la pietas austriaca dans l'église Saint-Laurent de Vienne-Breitensee


LE CYCLE DE VITRAUX DE L'ÉGLISE SAINT-LAURENT DE BREITENSEE CONSACRÉ À LA "PIETAS AUSTRIACA".

Construite en 1898 comme église du jubilé impérial à l'occasion du 50e anniversaire du règne de François-Joseph Ier, l'église paroissiale de Vienne-Breitensee a reçu comme décoration spéciale huit grands vitraux sur la piété envers la croix de la maison des Habsbourg dans le cadre de ce qu'on appelle la Pietas Austriaca. En partant des événements bibliques et des légendes d'Hélène et de Constantin, la vénération de la croix et sa défense par les Habsbourg y sont représentées.

Le cycle conçu par Ferdinand Ordelt représente en huit grands vitraux sur environ 140 m2 "la manière dont les augustes empereurs de la maison des Habsbourg ont honoré la croix (Rodolphe Ier), cherché auprès d'elle réconfort et aide (Ferdinand II), combattu pour elle (Charles Quint) et se sont placés, eux et leur empire, sous la protection de la Mère de Dieu (Léopold Ier)". Derrière cette formulation simple mais concentrée, il ne s'agit rien de moins que d'un recueil et d'une présentation sans doute uniques de la piété envers la croix de la maison des Habsbourg dans le cadre de la "Pietas Austriaca". Ordelt était un prêtre et un professeur de religion pieux, patriote et cultivé. Avant d'exercer à Breitensee, il était l'éducateur des fils du comte Hardegg. Il a choisi parmi les histoires de la "Pietas Austriaca", transmises de manière intensive par le soi-disant patriotisme habsbourgeois du XIXe siècle (notamment dans les manuels scolaires et dans la littérature patriotique, y compris pour la jeunesse), tous les récits sur le thème de la vénération de la croix et les a mis en relation avec l'histoire du salut, exprimant ainsi que le règne séculier de la maison des Habsbourg, y compris celui de l'empereur François-Joseph Ier, était fondé sur la piété de la maison et n'était rien d'autre qu'un règne au nom du Christ.




Grand merci à Will Valerio Vitantoni pour nous avoir mis sur cette piste !

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