mardi 8 mars 2022

La tragédie des Habsbourg, un film muet de 1924 réalisé par Alexander Korda


L'HÉRITIER D'UN TRÔNE OU LA TRAGÉDIE DES HABSBOURG 

Die Tragödie im Haus Habsburg ( en français : La tragédie des Habsbourg) est un film muet allemand de 1924 réalisé par Alexander Korda avec dans les rôles principaux María Corda, Kálmán Zátony et Emil Fenyvessy. Le film raconte les événements de la tragédie de Mayerling de 1889, au cours duquel l'héritier de l'Empire austro-hongrois s'est suicidé. Les enregistrements en studio ont été réalisés à Berlin avec un tournage à Vienne. Le film a coûté 80.000 dollars américains, mais n'en a gagné que la moitié environ au guichet. Il fut joué en France en 1925 et 1926. En avril 1925, Jean Ségnac en donna le récit dans un "roman-ciné"  publié dans Le film complet du dimanche.

Cette fiction donne une version romancée supplémentaire de la tragédie de Mayerling.

SYNOPSIS

La sombre tragédie de Mayerling a donné lieu à bien des versions. Celle retracée par notre grand film est, selon toute vraisemblance, la version qui se rapproche le plus de la vérité. De nombreuses scènes ont été filmées au Château Impérial de Schönbrunn même.

En juin 1889, la jeune baronne Mary Veczera, orpheline depuis quelques mois, quitte le couvent où elle a été élevée pour faire son entrée dans le monde. À Vienne, une véritable cour d'adorateurs entoure bientôt la jolie baronne et celle-ci obtient du plus empressé qu'il la conduira à la «Redoute des Artistes», rendez-vous de l'élite de l'aristocratie viennoise.

Un gros financier de Vienne se montre pressant, mais un jeune homme, le frac recouvert d'un domino et masqué, intervient et éloigne l'importun. Quelques instants après, la baronne Mary est présentée au domino qui n'est autre que Son Altesse le Prince Impérial Rodolphe.

Un violent amour s'est éveillé d'ans le coeur des deux jeunes gens. Mary, après avoir résisté et après avoir voulu prononcer ses voeux, cède à son coeur et devient la maîtresse du prince héritier.

Cependant, par ambition, l'Archiduc JeanPierre s'est mis à la tête d'un groupe de jeunes officiers mécontents. Le but de la conjuration est de déposer l'Empereur François-Joseph, mais le concours du prince héritier leur est indispensable. La liaison de Rodolphe et de Mary fait scandale à la Cour, et l'Empereur est décidé à intervenir. Après une scène dramatique il retire à Rodolphe son épée de Général et le met aux arrêts de rigueur. Cette, mesure décide Rodolphe à écouter les suggestions de 1 l'Archiduc Jean-Pierre, il entre dans le complot. François-Joseph sera forcé d'abdiquer la nuit du bal de la Cour.

Les amoureux souffrent de plus en plus des obstacles de toutes sortes dressés sur le chemin fleuri de leur bonheur.

Le jour de bal arrive, mais le ministre de la police est sur la trace de la conjuration. Un scandale énorme éclate, le Prince Impérial, devant tonte la Cour réunie, ose présenter la baronne Mary à l'mpératrice sa mère. 

La garnison de Vienne est sous les armes. Tout est prévu pour l'occupation du Palais et des points stratégiques de la ville, mais à la dernière minute le ministre de la:police découvre tous les plans du complot. 

Tout est perdu. Rodolphe et la baronne fuient à Mayerling. L'Empereur va signer l'ordre de bannissement de son fils, mais son vieux valet de chambre ose enfin lui parler comme à un homme et non comme à un empereur. Son coeur de père frémit à la pensée qu'il pourrait peut-être causer la mort de son enfant et au lieu de l'ordre d'exil il ordonne de lui porter son pardon.

L'Archiduc Georges-Ferdinand s'élance au triple galop vers Mayerling, mais Rodolphe n'a pas eu la force de résister au désespoir qui l'a envahi. Mary, à la vue de son amant mort, a voulu le suivre dans la tombe et l'Archiduc, qni leur apportait la vie et le bonheur, ne trouve que deux cadavres.

DISTRIBUTION

María Corda : baronne Vetsera
Kálmán Zátony : Prince héritier Rudolf
Emil Fenyvessy : Empereur François Joseph Ier d'Autriche
Werner Schott dans le rôle du lieutenant Corradini
Arthur Bergen
Hans Brausewetter
Friedrich Kayßler
Louis Ralph
Mathilde Sussin
Jakob Tiedtke
Ferdinand von Alten

Rodolphe. Les textes de Mayerling

Les diverses versions du drame de Mayerling sont présentées dans le recueil  Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).

Texte de présentation (quatrième de couverture):

   Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.
   Comment s'est constituée la légende de Mayerling? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.

Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :

1889 Les articles du Figaro
1899 Princesse Odescalchi
1900 Arthur Savaète
1902 Adolphe Aderer
1905 Henri de Weindel
1910 Jean de Bonnefon
1916 Augustin Marguillier
1917 Henry Ferrare
1921 Princesse Louise de Belgique
1922 Dr Augustin Cabanès
1930 Gabriel Bernard
1932 Princesse Nora Fugger

Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.

Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook.

Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, AmazonHugendubel, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8).
In Italia via Amazon.it


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La Sylphide dans la version de Pierre Lacotte au Ballet d'État de Bavière — Quatrième partie

Maria Taglioni (1804-84) in  La Sylphide, Souvenir d'Adieu  (6 lithographies d'Alfred-Édouard Chalon, 1845) Nous poursuivons notre e...