mardi 21 décembre 2021

Article Hohenschwangau dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle par M. Pierre Larousse


Article Hohenschwangau dans le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle par M. Pierre Larousse (1) 

HOHENSCHWANGAU, antique manoir féodal de la Bavière, dans le cercle de la Haute-Bavière, au S.-O. de Fussen, sur le Lech. C'était jadis la résidence des seigneurs de Schwangau, qui tenaient leur seigneurie à fief de l'Empire. A l'extinction de cette famille, au milieu du 16e siècle, le château fut donné par Charles-Quint à Jean de Baumgmarten, dont les fils durent le céder, en 1567, à la maison de Bavière. Depuis cette époque, la jouissance en avait été laissée aux princes puînés de cette maison ; mais, en 1715, on en fit le siège d'une juridiction qui fut plus tard complétement abandonnée. Pendant les guerres du Tyrol, le château tomba en ruine. En 1820, un paysan acheta ces ruines pour la somme de 200 florins, dans l'intention de les démolir entièrement ; mais le prince d'Œttingen-Wallerstein l'empêcha d'exécuter ce dessein. Enfin, en 1832, le prince royal [le futur roi Maximilien II de Bavière] acheta ce qui restait encore du château, le fit reconstruire dans son style primitif, et le choisit dès lors pour sa résidence favorite. L'intérieur est orné de magnifiques fresques représentant des épisodes tirés de la mythologie allemande, de la vie féodale et de la vie des femmes au moyen âge, ainsi que de l'histoire de la maison royale de Bavière. Au milieu du paysage le plus pittoresque, le château couronne le Marmorberg, dont le pied est baigné par le Schwansee (lac du Cygne) et l'Alpsee et qui s'élève au milieu de la crête des montagnes qui forment la limite entre le Tyrol, la Bavière et la Souabe. Des sommets gigantesques et des neiges éternelles l'entourent de tous côtés. De nombreux souvenirs historiques se rattachent à l'ancien château. Ce fut là que Conradin au moment de partir pour sa funeste campagne en Italie, dit à sa mère le dernier adieu. Ce fut là aussi qu'en 1518 Luther trouva un asile après s'être échappé d'Augsbourg. Le château eut ensuite beaucoup à souffrir pendant la guerre de Smalkalde, pendant la guerre de Trente ans et pendant celle de la succession d'Espagne.

(1) Le Grand Dictionnaire universel du xixe siècle, plus communément appelé Grand Larousse du xixe siècle, est un dictionnaire encyclopédique que l'on doit à Pierre Larousse (1817-1875). L'ouvrage est d'abord publié en fascicules, à partir de 1863 sous le titre de Grand Dictionnaire géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique du xixe siècle, puis se transforme en Grand Dictionnaire universel du xixe siècleCet ouvrage compte 15 volumes qui paraissent de 1866 à 1876, ceux-ci sont suivis de deux suppléments en 1878 et 1888.





Photos © Luc-Henri Roger

L'action du roman historique La pupille du roi Louis II de Bavière se passe notamment au château de Hohenschwangau.


C'est en 1911 que Hedwig Courths-Mahler publia son roman sentimental historique König Ludwig und sein Schützling (« La pupille du roi Louis II de Bavière ») sous le pseudonyme d'Hedwig Brand. 110 ans après sa publication ce roman wagnérien est enfin traduit en français.
La protégée du roi est l'enfant d'un couple de forestiers vivant au coeur d'une forêt proche du château de Hohenschwangau. Au hasard d'une rencontre, le roi se lie d'amitié avec la petite fille au point de vouloir lui assurer la meilleure des formations scolaires possible. La petite fille, Walpurga Malwinger, dite Burgerl, est douée pour la musique et le chant et le roi favorise sa formation musicale. L'enfant grandit et devient une ravissante jeune fille. Un jour le hasard veut que Richard Wagner l'entende chanter et tombe immédiatement sous le charme de sa voix merveilleuse...

Un conte initiatique qui devrait ravir les amis de Louis II et de Richard Wagner.

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