Das Schloß der Kaiserin von Oesterreich auf Korfu. Nach einer Photographie gezeichnet von R. Büttner |
Eine große Anziehungskraft übt neuerdings das bei dem Dorfe Gasturi erbaute Schloß der Kaiserin von Oesterreich aus. Man fährt auf bequemer Straße in einer starken Stunde bis dorthin; unterwegs hatte ich Gelegenheit, den Reichthum an prachtvollen alten Oelbäumen zu bewundern, welcher die Insel auszeichnet. Nirgends sonst habe ich dieselben in solcher Größe und in so außerordentlich malerischer, oft ganz phantastischer Bildung gesehen. Gasturi selbst bietet wenig Bemerkenswerthes. Am oberen Ende des Dorfes machte mein Rosselenker Halt vor einer Bretterbude, welche die Aufschrift „Bella Vienna“ trug; den Hauptschmuck derselben bildete ein die ganze Höhe der Wand ausfüllendes Plakat mit einer Riesenflasche, deren Inhalt als „Benedictine de l’abbaye Fécamp“ bezeichnet war. „Piazza Cavour“ war seitwärts auf einer Tafel zu lesen und gegenüber auf einem Bretterzaun „Boulevard imperiale“, Scherze der italienischen Arbeiter, welche beim Bau beschäftigt sind. Wenige Schritte brachten mich zum Eingangsthor der kaiserlichen Villa. Man hatte mir gesagt, daß der Zutritt zu derselben niemand gestattet werde, und auch der deutsche Konsul in Korfu, Herr Fels, dessen liebenswürdige Zuvorkommenheit allen deutschen Besuchern Korfus bekannt ist, erklärte sich außer stande, mir die Erlaubniß zu verschaffen. Doch wurde mir nach längerem Parlamentieren ein Einblick in das Vestibül und Treppenhaus und ein kurzer Aufenthalt im Garten zugestanden. Mehr war nicht zu erreichen, da jeden Augenblick der Besuch des kaiserlichen Intendanten, eines dalmatinischen Marineoffiziers, erwartet wurde, dessen rücksichtslose Strenge sehr gefürchtet schien. Das Aeußere des aus weißem Marmor im Stile der italienischen Renaissance aufgeführten stattlichen Hauses macht einen entschieden vornehmen Eindruck; was ich von Malereien im Inneren sah, war von geringerem Werthe.
Die Lage ist entzückend: nach rechts, wo der Berg steil abfällt, das weite Meer und die nach Süden verlaufende Küste der Insel, nach Norden die mit Olivenwald bedeckte Abdachung bis zum See Kalikiopulo, dann die Stadt Korfu und jenseit derselben wieder ein vom Pantokrator und den albanesischen Bergen begrenzter Meeresstreifen, nach links ein Blick ins innere Land und im Rücken der Santi Deca. Der leitende Architekt war der Neapolitaner Garito; auch die Ausführung der einzelnen Arbeiten, der Malereien und der übrigen Ausstattung im Inneren wurde größtenteils italienischen, im besonderen neapolitanischen Künstlern und Arbeitern übertragen. Später war auch ein Wiener Ingenieur mit einer Anzahl dortiger Arbeiter berufen worden. Ich machte seine Bekanntschaft in der „Bella Vienna“ bei einer Flasche vortrefflichen Biers, dessen hier zu Lande überraschende Güte er mir dadurch erklärte, daß der praktische Wirth, der natürlich ebensowenig wie andere seiner Landsleute über einen Keller verfügte, denselben durch Eingraben der Flaschen in die kühle Erde zu ersetzen wußte.
Ehe das Schloß der Kaiserin Elisabeth gebaut wurde, war die Hauptsehenswürdigkeit Gasturis ein alter Brunnen, der hinter dem Dorfe in einer Schlucht steht, umgeben von Oelbäumen und Zypressen. Ein kleiner Junge, Alexandros mit Namen, bot sich als Führer an, sein Schwesterchen, die Wasilika – zu deutsch „Königin“ – durfte auch mit; war ihr Kostüm auch nicht königlich, so hätte doch ihr Gesichtchen einer Prinzessin wohl angestanden, so fein und regelmäßig waren die Züge und so klug und munter blickten die schwarzen Augen daraus hervor. Der Brunnen hat die Form eines großen Würfels mit einer Kuppel darüber, welche ein Kreuz trägt, und ist nach zwei Seiten geöffnet. Frauen und Mädchen mit großen Krügen gingen ab und zu oder standen und saßen plaudernd umher; die vornehme Anmuth ihrer Bewegungen, die Schönheit der meisten Gesichter paßte herrlich zu dem landschaftlichen Reize des Ortes.
Quelle : Die Gartenlaube 1893
Extrait d'un article sur Corfou dans le Gartenlaube de 1893
FR] [...] Le château de l'impératrice d'Autriche, construit près du village de Gasturi, exerce depuis peu une grande attraction. On y arrive en une bonne heure par une route facile ; en route, j'ai eu l'occasion d'admirer la richesse en vieux oliviers magnifiques qui caractérisent l'île. Nulle part ailleurs je n'en ai vu de si grands et d'une formation si extraordinairement pittoresque, souvent tout à fait fantastique. Gasturi elle-même offre peu de choses remarquables. En haut du village, mon attelage s'arrêta devant une baraque en planches portant l'inscription "Bella Vienna" ; la décoration principale en était une affiche remplissant toute la hauteur du mur, avec une bouteille géante dont le contenu était désigné comme "Bénédictine de l'abbaye de Fécamp". "Piazza Cavour" était inscrit sur un panneau latéral et, en face, sur une clôture de planches, "Boulevard impériale", plaisanterie des ouvriers italiens employés à la construction. Quelques pas me conduisirent à la porte d'entrée de la villa impériale. On m'avait dit que personne ne serait autorisé à y pénétrer, et même le consul d'Allemagne à Corfou, M. Fels, dont l'aimable obligeance est connue de tous les visiteurs allemands de Corfou, se déclara incapable de me procurer cette autorisation. Cependant, après de longues discussions, on m'accorda un aperçu du vestibule et de l'escalier, ainsi qu'un bref séjour dans le jardin. Il n'était pas possible d'obtenir davantage, car on attendait à tout moment la visite de l'intendant impérial, un officier de marine dalmate dont la sévérité impitoyable semblait très redoutée. L'extérieur de l'imposante maison de marbre blanc, construite dans le style de la Renaissance italienne, donne une impression de distinction ; les peintures que j'ai vues à l'intérieur étaient de moindre valeur.
La situation est ravissante : à droite, où la montagne tombe à pic, la vaste mer et la côte de l'île qui s'étend vers le sud ; au nord, le versant recouvert d'une forêt d'oliviers jusqu'au lac Kalikiopulo, puis la ville de Corfou et, au-delà, à nouveau une bande de mer délimitée par le Pantocrator et les montagnes albanaises ; à gauche, une vue sur le pays intérieur et, derrière, le Santi Deca. L'architecte en chef était le Napolitain Garito ; l'exécution des différents travaux, des peintures et du reste de l'aménagement intérieur fut également confiée en grande partie à des artistes et des ouvriers italiens, en particulier napolitains. Plus tard, un ingénieur viennois fut également appelé avec un certain nombre d'ouvriers locaux. Je fis sa connaissance au "Bella Vienna" autour d'une bouteille d'une excellente bière, dont il m'expliqua la qualité surprenante dans ce coin du monde par le fait que cet aubergiste à l'esprit pratique, qui ne disposait naturellement pas plus que d'autres de ses compatriotes d'une cave, avait su la remplacer en enfouissant les bouteilles dans la terre fraîche.
Avant la construction du château de l'impératrice Elisabeth, la principale curiosité de Gasturi était une vieille fontaine située derrière le village, dans un ravin entouré d'oliviers et de cyprès. Un petit garçon, Alexandros de son nom, se proposa comme guide, et sa petite sœur, Wasilika - en français "reine" - fut également autorisée à l'accompagner ; même si son costume n'était pas royal, son petit visage aurait bien convenu à une princesse, tant ses traits étaient fins et réguliers, et tant ses yeux noirs en sortaient intelligents et enjoués. La fontaine a la forme d'un grand cube surmonté d'une coupole portant une croix et s'ouvrant sur deux côtés. Des femmes et des jeunes filles portant de grandes cruches allaient et venaient, ou étaient debout et assises, en causant ; la grâce distinguée de leurs mouvements, la beauté de la plupart de leurs visages s'accordaient merveilleusement avec le charme du paysage. [...]
Rodolphe. Les textes de Mayerling
Les diverses versions du drame de Mayerling sont présentées dans le recueil Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).
Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.
Comment s'est constituée la légende de Mayerling? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.
Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :
1889 Les articles du Figaro
1899 Princesse Odescalchi
1900 Arthur Savaète
1902 Adolphe Aderer
1905 Henri de Weindel
1910 Jean de Bonnefon
1916 Augustin Marguillier
1917 Henry Ferrare
1921 Princesse Louise de Belgique
1922 Dr Augustin Cabanès
1930 Gabriel Bernard
1932 Princesse Nora Fugger
Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.
Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook.
Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, Amazon, Hugendubel, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8).
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