samedi 26 mars 2022

Il y a cent ans : L'Ukraine de 1918 au regard des services diplomatiques français (4) Les progrès du séparatisme et la séparation. Suite et fin.

Soldats de l'Armée populaire ukrainienne
devant le monastère Saint-Michel-au-Dôme-d'Or à Kiev en mars 1918.

III. - PROGRÈS DU SÉPARATISME UKRAINIEN

    Ce n'est pas du premier coup que les nationalistes ukraiiens arrivèrent aux solutions extrêmes. Au début de la Révolution, leurs revendications se bornaient à réclamer l'autonomie dans le cadre d'une République russe fédérative : c'était la doctrine de leurs précurseurs et de leurs chefs : K o s t o m a r o Dragomainov, Hrouchevski. Les indépendantistes (samostiinniki) formaient à cette époque une infime minorité. Peu à peu, par suite de la résistance maladroite du pouvoir central et surtout des progrès menaçants de l'anarchie, les samostiinniki prirent le dessus et triomphèrent des scrupules des autonomistes.

1. La Centrale de Kiev (Mars 1917-Avril 1918).

    Les quatre manifestes ou pour employer la terminologie du temps de l'hetmanat remise à la mode par les nationalistes, les quatre Universaux de la Rada de Kiev permettent de mesurer et de jalonner les progrès continus de l'idée séparatiste.
    Le Conseil central ou Rada qui s'était constitué spontanément à Kiev, dès le début de la Révolution sur le type du Soviet de Pétrograd s'empressa d'envoyer une délégation au gouvernement provisoire pour présenter les revendications de l'Ukraine. Ce programme comportait la reconnaissance immédiate en principe de l'autonomie de l'Ukraine, la constitution d'une armée nationale, l'ukranisation de renseignement, à tous les degrés, la création d'une église ukrainienne autocéphale sous l'autorité d'un patriarche résidant à Kiev.
    À ces demandes assez modérées, le prince Lvov opposa une fin de non recevoir. Le 1"1gouvernement provisoire, répondit-il, n'avait pas qualité pour trancher une question de cette importance qui engageait 1'avenir de la Russie : ce serait empiéter sur les attributions de l'Assemblée Constittuante. Les Ukrainiens n'avaient qu'à patienter quelques mois jusqu'à la convocation de la Constituante qui s 'efforcerait de leur donner satisfaction.
    Cette réponse dilatoire n'était pas de nature à calmer l'impatience des Ukrainiens qui voyaient avec dépitt les Finlandais e les Polonais bénéficier d'un traitement de faveur. L'interdiction par le ministre de la guerre Kerenski d'un Congrès militaire ukrainien porta l'exaspération à son comble. En dépit de l'ordre ministériel, 2000 députés-soldats se réunirent à Kiev. Le drapeau national jaune et bleu fut hissé sur la Douma municipale. Une manifestation tumultueuse s'improvisa devant la cathédrale Sainte Sophie, aux pieds du monument de l'hetman Rolidan Khmelnitski.
    C'est au milieu de cette effervescence que la Rada Centrale lança le 18 juin 1917 son premier Universal qui formule la déclaration des droits du peuple ukrainien. "Que, sans se séparer de la Russie, que le peuple ukrainien reçoive le droit de s'organiser le librement sur son propre territoire ! Que le régime de l'Ukraine soit fixé par une Diète nationale ! Le gouvernement central russe a rejeté toutes nos demandes et la main que lui tendait le peuple ukrainien. Comme il est hors d'état de créer chez nous un ordre légal, c'est à nous désormais qu'incombe cette tâche. Après un travail préliminaire d'organisation, nous convoquerons les représentants de toutes les nationalités de l'Ukraine et nous voteront ensuite les lois que nous soumettrons à la ratification de l'Assemblée Constituante.
     Dans ce premier document, il n est encore question que d'autonomie. La Rada se défend de vouloir séparer l'Ukraine de la Russie et reconnaît formellement l'autorité de l'Assemblée Constituante qui ratifiera en dernière instance les lois élaborées par le gouvernement local.       Le second Universal du 16 juillet marque un pas de plus en avant. Entretemps, le gouvernement provisoire, alarmé par cette explosion inattendue du sentiment populaire avait adressé une pathétique adjuration au peuple ukrainien, l'exhortanl à prendre patience et à ne pas rompre l'union sacrée en présence de l'ennemi et il avait délégué Kiev trois de ses membres : Tseretelli, Terechtchenko et Kerenski avec mission de prendre contact avecla rada et de proposer à l'amiable un modus vivendi. C'est à la suite de ces conférences que la Rada publia son second Universal. L'accord semblait établi entre les gouvernements de Pétrograd et de Kiev. La Rada centrale devait être complétée par l'adjonction de représentants des autres nationalités habitant l'Ukraine. Le pouvoir exécutif  appartiendrait au Secrétariat choisi parmi ses membres et cinfirmé par le gouvernement provisoire. l'Ukraine aurait son représentant accrédité auprés du ministre de la guerre pour étudier la formation de régiments exclusivement ukrainiens. 
    Cet arrangement provoqua une opposition irréductible des ministres Cadets, qui, préoccupés avant tout de l'unité et de l'intégri´té de l'État russe, désavouèrent leurs collègues et donnèrent en bloc leur démission. Lorsqu'une délégation de la Rada, présidée par Vinnitchenko, se rendit à Pétrograd pour faire ratifier officiellement par le nouveau cabinet Kerenski l'accord signé a Kiev, elle se heurta à la tactique dilatoire et à la mauvaise volonté de ministres qui semblaient vouloir reprendre d'une main ce qu'ils accordaient de l'autre. Des débats interminables s'engagèrent à propos de la délimitation du territoire ukrainien et des attributions du Secrétariat général. La délégation de Kiev revendiquait 9 gouvernements. La partie adverse n'en offrait que 5 et refusait d'abandonner au Secrétariat général les services d'intérêt commun tel que 1'armée, les voies de communications, les Postes et télégraphes.
    Finalement, le gouvernement de Pétrograd prétendit mettre fin à la discussion en édictant dans une sorte de charte intitulée : Instruction au Secrétariat général (17 août 1917) le statut provisoire de l'Ukraine. En attendant le règlement définitif de l'autonomie par l'Assemblée Constituante, 1'administration était placée sous la direction du Secrétariat général, présenté par la centrale, mais nommé par le gouvernement de Pétrograd. Son ressort s'étendit aux 5 gouvernements de Kiev, Volyllie, Podolie, Poltava et Tchernigov, à l'exception de 4 districts habités en majorité par des Vieux Croyants de nationalité grand russienne. Ses attributions comprenaient les Affaires intérieures, les Finances, l'Instruction Publique, le Commerce, les questions de nationalités. Quatre secrétaires au moins devaient être pris parmi les nationales non ukrainiennes. En cas d'urgence, le gouvernement provisoire se réservait le droit de s'adresser directement aux autorités locales sans passer par l'intermédiaire de la Rada centrale.
    Cette cote mal taillée ne satisfit ni les Russes ni les Ukrainiens : ceux-ci jugeaient insuffisantes les concessions que ceux-là trouvaient excessives. Les Ukrainiens reprochaient aux Moscovites de renier leurs jugements et de se considérer toujours, même après la chute du tsarisme, comme le Peuple roi : ils protestaient avec amertume contre ce «russocentrisme» et cet impérialisme invétérés. Les Russes de leur côté accusaient les Ukrainiens de faire le jeu de l'Allemagne en rompant l'unité morale du pays ou même d'être à la solde des Austro-Allemands. Cette incompréhension mutuelle ne pouvait qu'aggraver leur antagonisme. Au moment où le gouvernement de Kerenski s'effondra et où les bolcheviki s'emparèrent du pouvoir, le conflit était devenu aigu et les indépendantistes gagnaient visiblement du terrain.

    Une accalmie se produisit au moment de la révolution maximaliste de novembre. Il semblait  à première vue que le triomphe des Soviets dût aplanir tous les conflits de natiolonalités. Un des premiers soins du nouveau gouvernement fut de promulguer le 15 novembre une déclaration des droits des peuples de Russie qui flétrissait la politique de suspicion et de mesquines chicanes pratiquée Par Kerenski à l'égard des nationalités. Les bolcheviki reconnaissaient sans restrictions le droit des nationalités à disposer d'elles-mêmes, en allant si elles le désiraient jusqu'à la séparation complète et à la constitution d'Etats indépendants.
    Prenant acte de ces engagements, la Rada s'empressa de publier dès le 20 novembre un troisième Universal qui proclamait l'autonomie de la République populaire ukrainienne au sein d'une République fédérative russe. Le Secrétariat général, dont Kerenski voulait faire une simple émanation du gouvernement de Pétrograd, devenait l'organe exécutif de la Rada souveraine. Il étendait son autorité à toutes les provinces du sud de la Russie habitées par une population en majorité ukrainienne. En même temps, il faisait rentrer dans ses attributions les services de la guerre, du ravitaillement, des chemins de fer, des postes et télégraphes que le gouvernement de Kerenski prétendait soustraire à sa compétence.
   Le gouvernement bolcheviste ne pouvait rien objecter contre ces empiètements sur le pouvoir central, puisqu'il les avait autorisés et justifiés par avance. Mais par une singulière inconséquence, il ne reconnaissait le droit des Ukrainiens de se gouverner eux-mêmes qu'à la condition que leur gouvernement fut à l'instar des bolchevistes. Sous prétexte que la Rada « bourgeoise » de Kiev pactisait avec les contrerévolutionnaires, désarmait les troupes des Soviets et leur refusait le libre passage à travers l'Ukraine, le Conseil des Commissaires du peuple lui adressa un insolent ultimatum auquel le Secrétariat général de Kiev répliqua par une ironique fin de non recevoir. Après l'échange de ces cartels, la guerre civile éclata entre Nordistes et Sudistes. Le gouvernement bolcheviste qui avait signé un armistice et entamé des pouparlers de paix avec l'Allemagne accusa la Rada de s'être entendue secrètement avec les Alliés et notamment avec la Mission militaire française pour prolonger la lutte sur le front ukrainien et « saboter la cause de la paix ».
    En réalité, le gouvernement de Kiev ne songeait nullement à prolonger la guerre pour les beaux yeux de l'Entente et il était tout prêt à signer la paix avec l'Allemagne ; mais il déniait à la délégation bolcheviste de Brest-Litovsk qui ne représentait à ses yeux que la Grande Russie le droit de traiter en son nom. Le 10 janvier 1918, une délégation ukrainienne indépendante, s'étant redue à Brest-Litovsk, proclama le droit de l'Ukraine à négocier des accords internationaux, qui lui avait été ravi par les Moscovites depuis le traité de Pereïaslav, Cette prétention fut immédiatement reconnue par les plénipotentiaires des Empires du centre, Kühlmann et Czernin qui avaient tout intérêt à séparer la Russie en deux moitiés hostiles et impuissantes.
   Le 14 janvier, la Rada tirant la conséquence de cette reconnaissance formelle de l'indépendance de l'Ukraine par la Quadruplice, promulguait un quatrième Universal qui brisait les derniers liens entre l'Ukraine et la Russie. Le gouvernement de la République ukrainienne, constatant l'impossilité de constituer avec les débris de l'ancien Empire russe un Etat fédératif, renonçait à cette idée et proclamait l'indépendance complète de l'Ukraine.
   Quelques semaines plus tard, après des négociations secrètes avec les délégués de la Quadruplice, la Rada dont l'autorité était très ébranlée par le Soviet de Kharkov et qui craignait d'être renversé d'un moment à l'autre, signait par haine des bolchevistes, une paix séparée avec l'Allemagne. Elle renonçait à revendiquer la Galicie orientalle en échange de laquelle on lui offrait le district polonais de Kholm et elle s'engageait à céder aux Puissances germaniques en lutte avec ses anciens alliés tout l'excédent de sa production agricole. Cette paix honteuse du 9 février qui assurait le ravitaillement de l'Allemagne entraînait à bref délai la capitulation de la Roumanie et de la Russie bolcheviste, c'est-à-dire la disparition du front oriental.
    Cette trahison ne profita guère à la Rada. Chassée de Kiev par les bolchevistes, elle se vit réduite à implorer l'aide des armées allemandes. Pour tenir la main à l'exécution des clauses du traité de Brest-Litovsk, les Austro-Allemands mirent des garnisons dans toutes les villes de l'Ukraine. Kiev fut occupée le 2 mars, Odessa le 13. La Rada ne fut plus que l'agent d'exécution du maréchal von Eichhorn, commandant des troupes d'occupation.
   À la première velléité de résistance, ce gouvernement de fantoches que l'Allemagne, n'avait plus intérêt à soutenir fut impitoyablement brisé. Un lieutenant allemand fit irruption à la tête de quelques soldats dans le local des délibérations de la Rada, mit les ministres en état d'arrestation, dispersa les députés. Ainsi finit le gouvernement de la « République indépendante de l'Ukraine ».

Pavlo Skoropadsky (1873-1945)
en uniforme de Hetman d’Ukraine
2. Le rétablissement de l'hetmanat.

    À la place de la Rada dissoute, les Allemands trouvèrent un instrument plus docile dans la personne du général Skoropadski, beau-frère du maréchal Eichorn, que quelques centaines de paysans soudoyés proclamèrent hetman sur la place Sainte Sophie. La République populaire d'Ukraine fut baptisée Etat ukrainien (derjava) et remplacée par une dictature militaire. Le premier acte du nouveau gouvernement fut de jurer fidélité à l'Allemagne, protectrice de l'Ukraine et de s'engager à exécuter religieusement toutes les clauses du traité de Brest-Litovsk. Conformément à un des articles de ce traité, des négociations de paix s'engagèrent à Kiev entre l'Ukraine et la Russie. Avec l'appui de l'Allemagne, le plé- nipotentiaire ukrainien imposa aux bolchevistes des arrangements territoriaux et économiques désastreux pour la Grande Russie. L'Ukraine à la recherche de ses frontières renonce à la Bessarabie, au district de Kho-Kholm, mais revendique la Crimée.
    Cependant les exactions des garnissaires allemands et les réquisitions sans fin, excitaient de plus en plus la haine des paysans contre l'Allemagne et provoquaient de véritables jacqueries. L'hetman Skoropadski était absolument incapable de rétablir l'ordre. Le 30 juillet, le maréchal Eichhorn était assassiné à Kiev. Les détachements allemands étaient massacrés. L'anarchie était maîtresse du pays.

IV. — LA SÉPARATION DE L'UKRAINE ET DE LA RUSSIE EST-ELLE DURABLE ?

    Le « but de guerre » essentiel des pangermanistes dans l'Europe orientale a toujours été la dislocation définitive de l'Empire russe. Un de leurs théoriciens les plus notoires, Paul Rohrbach écrivait dans Das grössere Deutschland : « Lorsque l'Ukraine cessera d'être russe, alors, mais alors seulement, disparaîtra le péril moscovite pour les Empires centraux et, ajoutait-il généreusement, pour la civilisation européenne ». — Le publiciste germanophile Lewicky proclamait de son côté dans une brochure de propagande (1) : « La Russie moscovite doit être repoussée de la Mer Noire et entre elle et les Balkans doit s'interposer une Ukraine indépendante ». Par Ukraine indépendante, il faut entendre un protectorat allemand annexé au système de la Moyenne-Europe. Cette Ukraine gravitant vers Berlin serait non seulement un merveilleux domaine de colonisation, mais la route idéale de l'Allemagne, vers la Perse et l'Inde, le « pont de l'Allemagne à l'Orient » (Deutschlands Brücke zum Morgenland).
    Voilà le rôle que l'Allemagne victorieuse réserve à l'Ukraine. En faisant miroiter à ses yeux la perspective d'une indépendance illusoire, elle ne songe qu'à l'asservir à ses propres intérêts. En réalité la séparation de l'Ukraine et de la Russie ne peut-être que préjudiciable aux deux partis. Les deux pays qu'aucune frontière naturelle ne sépare se complètent au point de vue politique et économique. Si la Russie a besoin des charbons du Donetz, l'Ukraine ne peut se passer des bois du nord ; le fer du bassin de Krivoï-Rog s'échange contre les cotonnades de Moscou. La Russie a besoin d'avoir accès à la Mer Noire pour conserver son rang de grande puissance. Mais l'Ukraine a besoin de s'épauler sur la Grande Russie pour être réellement indépendante et ne pas tomber sous l'humiliant vasselage de l'Allemagne.
    Les publicistes allemands les plus clairvoyants se rendent parfaitement compte eux-mêmes que l'Allemagne fait fausse route en pratiquant la politique à courte vue du Divide et impera et en spéculant sur l'antagonisme durable de la Russie et de l'Ukraine. « Ce serait une imprudence, écrit Hans Vorst dans le Berliner Tageblatt (2), que de tenir pour permanent le conflit actuel entre la Grande Russie et l'Ukraine. Le vœu unanime de l'Ukraine depuis la chute du tsarisme est une étroite alliance avec la Grande Russie au sein d'une République fédérale slave ». Le Vorwärts montre de son côté que l'antagonisme actuel entre l'Ukraine et la Grande Russie est d'ordre social et non politique : « Les Ukrainiens ne sont ennemis que des bolchevistes : le jour où un gouvernement bourgeois prendrait le pouvoir, l'Ukraine s'allierait avec enthousiasme à la Grande Russie ».
    Le séparatisme actuel n'est donc vraisemblablement qu'une crise provisoire. La dictature de l'hetman Skoropadski est un régime instable qui ne se maintient que par la force des baïonnettes allemandes. Le jour où les bolcheviki seront renversés et où les Allemands seront obligés d'évacuer l'Ukraine, les deux tronçons de Russie se rejoindront fatalement. Moscovites et Ukrainiens oublieront leurs différends passagers et reprendront conscience de leur solidarité ethnique, économique et culturelle.
    Il va sans dire que la nouvelle union de l'Ukraine avec la Russie sera, essentiellement différente du centralisme tsariste. Entre le centralisme brutal qui refuse aux nationalités le droit à la vie et le séparatisme qui les émiette, il y a place pour un régime fédératif, préconisé par tous les apôtres et tous les précurseurs de l'ukrainisme, qui reconnaît à toutes les national fédérées Ies mêmes droits et remplace la contrainte avilissante du despotisme par une association librement consentie. Les difficultés économiques et financières qui peuvent s'opposer à cet accord seront aisément surmontées si, de part et d'autre, on renonce sincèrement à toute arrière-pensée impérialiste de domination.
    En tout cas, le rétablissement de l'union non seulement douanière, mais politique entre le nord et le sud de la Russie est l'unique moyen qui s'offre à l'Ukraine de se libérer de l'emprise allemande. Elle ne peut reconstituer son unité que entre contre l'Autriche qui détient la Galicie et conquérir son inpendance que contre l'Allemagne qui l'occupe et l'exploite. Hors de l'union avec la Russie, il n'y a pour elle que morcellement et esclavage.

Bureau de la Presse Etrangère

(1) Lewicky, Die Ukraine, der Lebensnerv Russlands, Berlin 1915.
(2) 9 février 1918.

Source du texte : Bulletin périodique de la presse russe du 23 septembre 1918, France , Ministère de la guerre  / Ministère des affaires étrangères (via BnF - Gallica) . Les illustrations sont hors texte.

Voir les trois articles précédents sur le sujet : 

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