vendredi 31 mars 2023
Le pavillon de chasse impérial du Mürzsteg — Une chute de cheval de l'impératrice Élisabeth
jeudi 30 mars 2023
Reprise du Tristan und Isolde de Warlikowski à la Bayerische Staatsoper— Les réflexions du metteur en scène
© photo via le site de la BSO |
mercredi 29 mars 2023
Expo 'L'héritage de Wahnfried' au Musée Richard Wagner de Bayreuth
À l'occasion du 50e anniversaire de la fondation Richard Wagner, le musée Richard Wagner présente, dans le cadre d'une exposition spéciale, l'histoire, la structure et le travail de la fondation qui, depuis sa création le 2 mai 1973, s'est donné pour mission d'entretenir l'héritage de Richard Wagner et de préserver durablement le Festspielhaus de Bayreuth pour la représentation de ses œuvres. L'exposition "L'héritage de Wahnfried - 50 ans de la fondation Richard Wagner-Bayreuth" sera présentée du 1er avril au 18 juin 2023 dans le nouveau bâtiment du musée Richard Wagner.
L'exposition présente une sélection de documents d'archives et d'objets qui, au fil des années, ont rejoint les collections des Archives nationales grâce aux acquisitions de la fondation et aux donations, dont la base est constituée par les successions de Richard et Cosima ainsi que par l'héritage artistique de Siegfried Wagner.
Richard Wagner lui-même avait déjà envisagé de créer une fondation afin d'assurer et de financer durablement le festival de Bayreuth. Ce projet a toutefois échoué, tout comme l'éphémère "Fondation allemande du festival de Bayreuth", née d'une idée de Siegfried Wagner. Même après la Seconde Guerre mondiale, la maison du festival et l'héritage restèrent dans un premier temps la propriété de la famille, et le festival resta une entreprise privée même après le nouveau départ en 1951.
Ce n'est qu'après la mort de Wieland Wagner en 1966 que l'idée d'ancrer le festival dans une base institutionnelle plus large par le biais d'une fondation a été reprise et finalement réalisée en 1973.
La famille Wagner céda à cet effet le Festspielhaus à la fondation, qui le loua en tant que propriétaire à l'organisateur du festival. Ce fut d'abord Wolfgang Wagner, puis, plus tard et jusqu'à aujourd'hui, la Bayreuther Festspiele GmbH. Les archives Wahnfried ont été vendues à parts égales à la République fédérale d'Allemagne, à la Fondation du Land de Bavière et à la Fondation de Haute-Franconie, qui les a mises à disposition en tant que co-fondateur des Archives nationales ainsi créées, sous forme de prêt permanent.
Avec la location du Festspielhaus et l'exploitation du "Musée Richard Wagner avec archives nationales et centre de recherche", la fondation poursuit aujourd'hui encore le but qu'elle s'était fixé il y a 50 ans.
Pièces exposées
Cosima Wagner, photo Hanns Hanfstaengl, vers 1860, acquise en 2022. |
Dessin dans les tons bruns (huile et craie) par Franz von Stuck (1902), acquis en 1991. |
Œuvre pour orchestre en mi mineur, Richard Wagner, 1830, acquise en 1986. Source du texte et des images : traduction de la présentation de l'expo sur le site du musée |
Bayerische Staatsoper : Willkommen, bienvenue, welcome au cabaret de la Calisto de Cavalli
Les chasseresses de Diane |
L'Opéra d'Etat de Bavière a repris cette saison un opéra baroque de son répertoire, La Calisto de Francesco Cavalli, dans une mise en scène créée dans la maison en 2005 par David Alden, avec au pupitre Christopher Moulds, un spécialiste renommé de l'opéra du 17ème siècle italien, qui dirige le Monteverdi-Continuo-Ensemble et quelques solistes de l'Orchestre d'Etat de Bavière.
Life is a cabaret, old chum. L'Empyrée d'Alden, d'abord évoqué par la projection en plein écran d'avant-scène de sommets enneigés baignant dans une lumière rouge, tient davantage d'une grande boîte de nuit interlope que du séjour mythique des dieux, d'un grand bordel de luxe présentant un spectacle d'artistes de qualité et dont la nymphe Calisto deviendra la star. Le décor conçu par Paul Steiberg, avec ses vagues psychédéliques à la vulgarité tapageuses et ses innombrables lampes globulaires au plafond, renvoie aux années 60 ou 70. Les trois personnages du Prologue, la Nature (Dominique Visse), l'Eternité (Roberta Mameli) et la Destinée (Teresa Iervolino), avec leurs costumes fantastiques qui donnent le ton de l'ensemble, discutent de l'immortalité de Calisto dont ils souhaitent faire une nouvelle étoile. Mis en abyme, le spectacle est dans le spectacle, Calisto chante au micro sur une scène de cabaret, Jupiter descend le grand escalier en animateur de spectacle, Junon est habillée comme pour un défilé de mode flashy. Le travestissement est de rigueur, ainsi celui de la Nature en drag-queen grotesque avec sa longue barbe, de Jupiter qui se déguise en Diane pour séduire Calisto, ou de l'extraordinaire Linfea, chantée par un homme, qui parade dans son travesti ridicule. La Calisto devient une histoire d'amours lesbiennes, comme en témoigne l'amour de la nymphe pour la fausse déesse ou de Linfea pour Diane, et d'amours perverses, comme celui de la déesse dans son amour secret pour Endymion : son idéal de vertu se fissure, elle endort son aimé avant de lui faire l'amour en le masturbant, car elle ne veut pas perdre sa réputation de vierge effarouchée. C'est un festival de toutes les sexualités, bestialité incluse, entre les dieux, les humains et les personnages mythologiques composites qui tiennent à la fois de l'humain et de l'animal. Les costumes participent largement du spectacle : Buki Shiff a produit des créations aussi fantastiques que remarquables, c'est un pur régal d'extraordinaires trouvailles, telles les deux paonnes qui accompagnent la déesse Junon dans tous ses déplacements, un magnifique centaure ailé, un Pan majestueux au masque de bélier, la cour des chasseresses qui entourent Diane, plus putes que vierges, le délicieux grimage de Satirino, il faudrait tous les citer. Un défilé incessant de costumes, une animation visuelle constante et toujours surprenante dans des décors volontairement criards. Les sens sont constamment sollicités avec un crescendo qui s'accentue au fil des actes.
Christopher Moulds |
Au temps de Cavalli, l'orchestre était limité à 6 musiciens. Ce nombre est aujourd'hui triplé, ce qui permet de répondre aux nécessités acoustiques des salles d'opéra contemporaines : le Théâtre national de Munich fait six fois le volume du Teatro Sant' Apollinare de Venise où la Calisto fut représentée pour la première fois le 28 novembre 1651.
Christopher Moulds, très apprécié du public munichois, — il est invité dans la maison depuis plus de 20 ans, — rend admirablement la musique de Cavalli, en lui apportant toute la maîtrise de son expertise de la musique baroque, il lui donne du relief avec de délicates précisions et de belles clartés. Avec ses musiciens, il en livre une interprétation remarquable portée aussi par de magnifiques chanteurs auxquels le chef prête une attention soutenue. La prestigieuse distribution offre au public munichois la découverte de six chanteurs et chanteuses qui font cette saison leurs débuts dans la maison.
Aryeh Nussbaum Cohen, un Endimione d'anthologie |
lundi 27 mars 2023
Maudite volupté ! L'exposition Verdammte Lust du Musée diocésain de Freising a des odeurs de soufre.
La Sylphide dans la version de Pierre Lacotte au Ballet d'État de Bavière — Quatrième partie
Maria Taglioni (1804-84) in La Sylphide, Souvenir d'Adieu (6 lithographies d'Alfred-Édouard Chalon, 1845) Nous poursuivons notre e...
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