mardi 22 septembre 2020

La première communion du prince héritier Rodolphe et une rose d'or pour l'impératrice Elisabeth

Un article du Mémorial diplomatique du 26 avril 1870 évoque la piété récompensée de la dynastie des Habsbourgs :

    La dynastie des Habsbourgs, qui s'est toujours distinguée par sa piété et ses mœurs patriarcales, vient d'en donner un récent témoignage à l'occasion de la première communion de l'héritier présomptif du trône austro-hongrois, l'archiduc Rudolph, qui a atteint sa 12e année.
    Cette solennité religieuse, si importante dans la vie d'un prince catholique, a eu lieu le lundi de Pâques à la chapelle de Saint Joseph, dans le palais impérial de Vienne.
    Les augustes parents du jeune prince, ainsi qu'un grand nombre de princes, de hauts personnages et de grands dignitaires de l'Empire, étaient présents à cette touchante cérémonie.
    Le prince héritier était vêtu de noir ; l'Empereur portait l'uniforme de maréchal, et l'Impératrice une robe de soie lilas.
    Après la confession, c'est-à-dire vers 8 heures du matin, le prince Rudolph fut reçu à l'entrée de la chapelle par le doctor canonicus L. Mayer, son directeur religieux.
   Il alla s'agenouiller sur les degrés de l'autel, près du cierge qui avait servi au baptême de Son Altesse Impériale, et il reçut le Saint Chrême des mains du Dr Mayer, qui disait la messe.
     Après lui s'approchèrent de la Sainte Table ses parents , ses grands parents et la. princesse Gisèle, sa sœur.
    Lorsque la cérémonie religieuse fut terminée, on servit, dans les appartements de Leurs Majestés, un déjeuner intime. La princesse Gisèle, qui avait offert à dîner au jeune archiduc, y invita le Dr Mayer et toute la suite du prince héritier présomptif.
  Pie IX, à l'occasion de cette pieuse cérémonie, avait envoyé à l'Impératrice Elisabeth la Rose d'or, bénite par Sa Sainteté le dimanche de Lœtare dernier.

Rose d'or de 1818 offerte en 1818 par le pape Pie VII
à l'impératrice d'Autriche Carolina Augusta et conservée dans le trésor de la Hofburg

Un mot sur la rose d'or papale 

La Rose d'or est un ornement béni par le pape, destiné à honorer des souverains ou des sanctuaires catholiques. Comme son nom l'indique, il représente une rose, un bouquet de roses ou un petit rosier en or massif. Il était attribué chaque année par le pape le quatrième dimanche de carême à un souverain ou seigneur, puis plutôt à une reine ou épouse de roi (à partir du 17e siècle).

Invitation à la lecture 


  J'invite mes lectrices et lecteurs que l'histoire des Habsbourg et des Wittelsbach passionne à découvrir les textes peu connus que j'ai réunis dans Rodolphe. Les textes de Mayerling (BoD, 2020).


Voici le texte de présentation du recueil  (quatrième de couverture):


   Suicide, meurtre ou complot ? Depuis plus de 130 années, le drame de Mayerling fascine et enflamme les imaginations, et a fait couler beaucoup d'encre. C'est un peu de cette encre que nous avons orpaillée ici dans les fleuves de la mémoire : des textes pour la plupart oubliés qui présentent différentes interprétations d'une tragédie sur laquelle, malgré les annonces répétées d'une vérité historique définitive, continue de planer le doute.

   Comment s'est constituée la légende de Mayerling ? Les points de vue et les arguments s'affrontent dans ces récits qui relèvent de différents genres littéraires : souvenirs de princesses appartenant au premier cercle impérial, dialogue politique, roman historique, roman d'espionnage, articles de presse, tous ces textes ont contribué à la constitution d'une des grandes énigmes de l'histoire.


Le recueil réunit des récits publiés entre 1889 et 1932 sur le drame de Mayerling, dont voici les dates et les auteurs :


1889 Les articles du Figaro

1899 Princesse Odescalchi

1900 Arthur Savaète

1902 Adolphe Aderer

1905 Henri de Weindel

1910 Jean de Bonnefon

1916 Augustin Marguillier

1917 Henry Ferrare

1921 Princesse Louise de Belgique

1922 Dr Augustin Cabanès

1930 Gabriel Bernard

1932 Princesse Nora Fugger


Le dernier récit, celui de la princesse Fugger, amie de la soeur de Mary Vetsera, est pour la première fois publié en traduction française. Il n'était jusqu'ici accessible qu'en allemand et en traduction anglaise.


Luc-Henri Roger, Rodolphe. Les textes de Mayerling, BoD, 2020. En version papier ou ebook (ebook en promotion de lancement).


Commande en ligne chez l'éditeur, sur des sites comme la Fnac, le Furet du nord, Decitre, Amazon, etc. ou via votre libraire (ISBN 978-2-322-24137-8)


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