mercredi 10 janvier 2024

Presse hongroise : le poème élégiaque à Erzsébet (l'impératrice Élisabeth) dans le Borsszem Jankó du 18 septembre 1898

Borsszem Jankó était un journal politique publié à Budapest entre 1868 et 1938. Son public cible était principalement la bourgeoisie urbaine. Avec un tirage de 2000 exemplaires, il est le plus important des grands journaux de l'époque, dépassant même parfois ce nombre.

Quelques jours après l'assassinat de l'impératrice, Borsszem Jankó publiait un poème élégiaque intitulé Erzsébet.


Nagy Magyarország fekete tábor,
Sok nebéz könnyünk szakadó zápor.
Erzsébet meghalt! Vége van, vége!
Ugy ís angyal volt, felszállt az égbe.

Árván maradtunk rengeteg búban,
Soha se sírtunk még szomorúbban.
A gyilkos töre, mely lőn halála,
Az mindnyájunkat szíven talála.

Mily nagy, nemes volt! Mily jó irántunk
Ő, kit rajongó szívvel imádtunk.
$ e szentnek kölle gyiloktól veszni —
Bocsáss meg Isten, nem értjuk ezt mil

Az, kit jutalmul annyi jóságért,
Annyi kegyetlen iszonyuság ért,
S ki oly dícsön türt: az ér ily véget!
Bocsáss meg Isten, nem értünk Téged.

Valónk Előtted im, porba görnyed:
Te alkotsz angyalt, Te alkotsz szörnyet!
Bösz diadaimat kezeid adnak
Hé szelidségen zord fenevadnak.

Te vagy, ki méltón jutalmaz s büntet...
Beh nagy titokkal gyötörsz bennünkett
Hol s mi jutalma legyilkelt jónak?
Hol s mi lesz pokla vad vérszogónak?

Lázongva kérdjük, de mindhiába . . .
Vessünk bizalmat Isten fiábal
Öt is erénye keresztre vitte -
Uj példa int most régi mély hitre.

A hitben ég csak vigasz sugára,
Síró magyarság, bazdulj imára! ...
Zug ma a tornyok minden harangja
S hallgat a írófa kaczagó hangja.

Essai de traduction de quelques vers 

Une pluie de larmes brumeuses.
Elizabeth est morte ! C'est fini, c'est fini !
Et comme un ange, elle est montée au ciel.
Nous sommes orphelins de tant de chagrin,
Jamais nous n'avons pleuré plus tristement

Dieu pardonne-nous, nous ne te comprenons pas.

Où et quel enfer pour celui qui a sauvagement répandu le sang? 

Nous posons des questions fiévreuses, mais en vain. . .
Mettons notre confiance dans le Fils de Dieu, le crucifié
.
Un nouvel exemple nous invite maintenant à une foi ancienne.
Dans la foi brûle un rayon de réconfort,

Appel aux lectrices et lecteurs qui pratiquent le hongrois : qui peut traduire ce texte en français ?

2 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Le camp noir de la Grande Hongrie,
    Nous pleurons à chaudes larmes.
    Elizabeth est morte ! C'est fini, c'est fini !
    Elle était comme un ange, elle est montée au ciel.

    Nous sommes orphelins dans un immense chagrin,
    Jamais nous n'avons pleuré plus tristement.
    Le poignard du meurtrier, qui a causé sa mort,
    A frappé tous nos cœurs.

    Qu'elle était grande et noble ! Qu'elle était bonne pour nous
    Celle que nous adorions de tout notre cœur.
    ………………………………………………
    Pardonne nous Seigneur, nous ne comprenons pas pourquoi.

    Celle qui a été récompensée pour tant de bonté,
    A vécu pour tant d’horreurs cruelles,
    Celle qui a été tant honorée, a vécu pour une telle fin !
    Pardonne nous Seigneur, nous ne te comprenons pas !

    Nous sommes devant Toi, recroquevillés dans la poussière,
    Tu fais un ange, tu fais un monstre !
    Tes mains donnent un triomphe enragé
    En douceur aux brutes féroces

    C'est toi qui récompenses et punis avec justice...
    Tu nous as tourmentés avec un grand secret
    Où et quelle sera la récompense pour le bon assassiné ?
    Où et comment sera l'enfer d'un suceur de sang sauvage ?

    Nous demandons fébrilement, mais en vain. . .
    Mettons notre confiance dans le Fils de Dieu
    Dont la vertu l’a conduit sur la croix,
    Un nouvel exemple nous invite maintenant à une foi ancienne et profonde.

    Dans la foi ne brûle qu'une étincelle de réconfort,
    Priez pour nous, Hongrois en larmes ! ...
    Aujourd'hui, toutes les cloches des clochers résonnent,
    Et se tait la voix caquetante de celui qui écrit ( ?).

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